Pour gagner la baie d’Antongil il faut s’armer de courage et faire preuve peut être d’une certaine inconscience. Pourtant celui qui affronte la mauvaise piste qui y mène voit ses efforts largement récompensés. Parcourir d’abord cet axe offre la vision d’authentiques paysages  situés au cœur d’un sanctuaire de la vie sauvage encore préservé. Ensuite lorsque l’on découvre la plus vaste baie de Madagascar celle qui abrita en son temps navigateurs portugais, bâtiments hollandais  de la compagnie des Indes et servit de repaires aux flibustiers, on perçoit facilement que l’enclavement qui perdure aujourd’hui date de plusieurs siècles.

Depuis qu’un fils supposé de pirates a réuni les peuples qui y vivaient grâce à un pacte de sang passé entre les principaux chefs lignagers au 18 ° siècle l’ethnie majoritaire de la région se nomme les Betsimisaraka (les nombreux inséparables).

Aujourd’hui le quotidien des Betsimisaraka, s’articule autour d’une multitude d’activités : culture de la vanille et de la girofle, extraction du quartz, pêche…Ce qui démontre que les habitants de cette région ne vivent pas trop mal et fait voler en éclat toutes les idées préconçues sur Madagascar et son extrême pauvreté.