La relation des peuples autochtones à leur environnement est basée sur une cosmovision où l’homme est indissociable de la nature.

Reconnue comme source de toute vie, elle conditionne les moyens de subsistance, régit l’organisation politique et sociale, imprègne les traditions et les croyances.

On peut observer cette relation étroite entre l’homme et son environnement chez les Badjos de Sulawesi. Ce peuple nomade de la mer vit en symbiose avec elle.

Au cœur des iles Togian, dans le village de Papan, se perpétue depuis toujours un mode de vie conditionné par l’environnement marin.

C’est là que vit Dafrin, 35 ans, avec sa femme et ses cinq enfants. Les connaissances de la communauté Badjo se transmettent de génération en génération, aux garçons comme aux filles.

Car ici tout le monde pêche : grands-parents, parents, enfants et même l’imam ou la sage-femme traditionnelle du village, qui ne sont autres que les parents de Dafrin.

Mais la sédentarisation plus ou moins imposée, la disparition des territoires de pêche et le réchauffement climatique constituent pour ce peuple des menaces sérieuses.

Pourtant leur humilité face à leur milieu naturel et leur grand sens du bien commun, permettent depuis toujours aux Bajos, de vivre parfaite harmonie avec la mer.